Chaque thérapeute a son style et le mien fait la part belle à l’humour, lorsque c’est possible. C’est une respiration dans ce qui oppresse, un sourire au milieu des larmes, une aire d’atterrissage. C’est aussi parfois le seul moyen de nommer avec de la sécurité, ce qui est présent.
L’humour fait partie de mes outils de prédilection en tant que moyen d’expression, au même titre que la parole directe ou bien des médias comme le dessin ou le chant. J’explore avec les suractifs qui souhaiteraient avoir fini avant d’avoir commencé comment on fait pour ralentir, avec les hypersensibles comment prendre une place sans fuir sur une île déserte, avec les agités du ciboulot comment on traite un sujet après l’autre, avec les addict du contrôle comment lâcher une petite prise, avec les terrifiés du lien comment on en tisse, avec les blasés de la relation comment on se laisse surprendre, avec les poètes comment ils sont également soumis aux lois de la pesanteur… bref, j’accueille aussi les zèbres.